01.08.21 retour

En conversation avec l’artiste photographe Sandro Diener

Ses photographies semblent parfois presque surréalistes. Et pourtant, ses images de paysages sont si pures et si proches de la nature que nous avons presque l'impression d'y être nous-mêmes. Sandro Diener se concentre sur la photographie de paysages depuis 2008. Sa première exposition solo a suivi en 2013. Actuellement, l'exposition collective OCEAN à la Bildhalle de Zurich présente certaines des positions du photographe et artiste photographe zurichois.
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Sandro, comment avez-vous découvert la photographie? Y a-t-il un événement ou des modèles visuels qui vous ont motivé ou qui ont façonné votre travail?

À 13 ans, j’ai suivi un cours de photographie pour débutants avec mon père. Après cela, la chambre de mes enfants est devenue un studio photo et un laboratoire. À l’époque, j’ai étudié le travail de grands photographes tels que Robert Frank, Annie Leibovitz ou Willy Otto Zielke, un photographe hors pair, et j’ai essayé de les approcher. Ces études m’ont aidé à trouver et à développer mon propre langage visuel. Plus tard, j’ai eu la chance de travailler avec de grands photographes publicitaires pendant trois ans en tant qu’assistant au Maur Photo and Film Studio, l’un des plus grands studios photo du monde germanophone. Cette expérience et le poste d’assistant que j’ai occupé plus tard chez Jost Wildbolz m’ont permis d’acquérir une polyvalence extrêmement précieuse en cours de route.

Vous vous êtes ensuite mis à votre compte et travaillez en tant que photographe indépendant depuis les années 2000. Quelle est votre spécialité?

Au début, j’ai fait beaucoup de travail éditorial. Cela ne laisse pas beaucoup de temps pour une seule photo. Mais cette fois-ci, c’est important pour moi. Je suis plus intéressé par les détails que par les prises de vue rapides ou nombreuses. Ce besoin m’a conduit à la publicité, à la photographie d’entreprise, puis à la photographie de paysages. Cependant, j’ai délibérément évité de me spécialiser. C’est plutôt que je m’engage dans de nouveaux défis d’un projet à l’autre.

Votre activité de photographe indépendant est axée sur la photographie de paysages. Que vous ont appris les paysages? 

La photographie a complètement changé ma perception de la nature qui nous entoure. Contrairement à la photographie de commande, les photos de paysages sont créées sans grand effort d’organisation. Mon souci est de saisir l’aléatoire, l’imprévisible, le surprenant dans la nature. Cette approche m’inspire encore et toujours.

Vos images semblent parfois presque méditatives, surréalistes, et pourtant si réelles. Comment décririez-vous votre esthétique?

Je m’intéresse à la simplicité d’un motif. Ce minimalisme signifie une réduction à l’essentiel. Je préfère les images dans lesquelles le spectateur ne peut plus évaluer les proportions – par exemple, lorsque le brouillard cache ce qui est insignifiant ou rend visible ce qui est censé être invisible.

Le lieu, l’ambiance, la lumière – comment les choisir, comment s’y prendre?

Vous me trouvez rarement à la montagne quand il fait beau ! Ce que je trouve plus excitant, ce sont les conditions de lumière qui changent rapidement et les humeurs météorologiques comme le brouillard intense. Une fois que j’ai choisi un domaine ou un thème, je passe un certain temps à y travailler intensivement. Mais j’aime aussi lâcher prise pour continuer à travailler sur le projet avec une certaine distance. C’est ainsi que des séries non planifiées apparaissent souvent au fil du temps.

Y a-t-il une œuvre photographique qui a une signification particulière pour vous? Pourquoi?

En 2008, j’ai été chargé de photographier la campagne de Vals. À l’époque, je n’avais pas beaucoup de photos de paysages dans mon portfolio. Pendant qu’une équipe tournait la publicité sur place au même moment, mon assistant et moi avons simplement traversé la vallée de Vals, aussi loin que possible de tout le monde. Là, j’ai découvert le paysage par moi-même. Je me suis rendu compte que je pouvais créer des images tout seul dans la nature. C’était un moment clé.

Quel type de technologie utilisez-vous? Qu’est-ce qui vous fascine dans ce domaine? 

Chaque emploi a ses défis. Je suis passé à la photographie numérique assez rapidement, dans les années 2000. Bien que je ne sois pas un mordu de technologie, j’ai toujours utilisé des appareils photo modernes. C’était un problème au début, car rien n’était compatible. Un effet secondaire agréable est que l’équipement est devenu plus solide, plus léger et plus petit ces dernières années.

Vos photos sont régulièrement présentées dans des expositions. Était-il toujours évident que vous exposeriez des photographies? 

Mirjam Cavegn de la Bildhalle de Zurich m’a approché en 2013 et m’a proposé d’ouvrir la galerie avec une œuvre rétrospective intitulée « Land in Sicht ». Jusque-là, les expositions n’étaient pas un problème pour moi. J’ai eu l’impression de sauter dans l’eau froide ! La collaboration avec une galerie aussi renommée que celle de Mirjam Cavegn, qui peut être considérée aujourd’hui comme l’une des galeries de photographie les plus respectées de Suisse, est particulièrement excitante et m’a poussé à poursuivre dans cette voie.

Une exposition en cours?

Jusqu’au 25 septembre 2021, diverses positions artistiques seront présentées à la Bildhalle sous le titre OCEAN, qui abordent le thème de l’océan de différentes manières esthétiques. Parmi eux, il y aura une de mes positions.

Un regard vers l’avenir: de quoi les photographes paysagistes auront-ils plus que jamais besoin à l’avenir?

Le secteur est en constante évolution. Chacun doit trouver sa propre voie. Le défi consistant à développer et à faire progresser constamment son propre langage visuel reste donc la tâche la plus importante de toutes.

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