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03.01.24 retour
GFX100 II – First Impression Photographie de paysage avec Martin Mägli
La polyvalence et la puissance de performance au banc d’essai: le nouvel autofocus peut-il convaincre dans des situations photographiques diverses? Que peuvent offrir les améliorations apportées au capteur et au processeur? Et quelles sont les nouvelles fonctionnalités que le GFX100 II propose aux photographes? Martin Mägli, photographe de nature et de paysage renommé, y regarde de plus près. Il raconte ici comment ce nouvel appareil photo de moyen format a fait ses preuves et ce qu’il a d’excitant.
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Martin Mägli
Je m’appelle Martin Mägli et je viens de Herbligen. En 2014, je me suis mis à mon compte en tant que photographe de nature et de paysage. Je peux dire que je suis aujourd’hui l’un des photographes les plus connus de Suisse dans ce domaine. J’ai déjà publié de nombreux reportages dans des magazines renommés, et des centaines de mes photos paraissent chaque année dans des calendriers, des livres, des plaquettes, ou sont imprimées sous forme de reproductions murales. Au cours des dernières années, j’ai fait plusieurs tournées de présentations multivision, et mes photos sont régulièrement primées lors de concours internationaux. Je transmets mon savoir dans le cadre de cours de photographie et d’ateliers privés. Je connais depuis plusieurs années déjà le système GFX de FUJIFILM.
Ce que j’attends du GFX100 II
J’utilise maintenant depuis quelques années déjà le système GFX de FUJIFILM. Ma manière de travailler n’a pas beaucoup changé pendant cette période. J’ai toujours, même auparavant, attaché une grande importance à la précision et composé mes photos de manière très consciente. Mais alors qu’il me fallait autrefois, pour une haute résolution, assembler des photos en panorama, je ne le fais plus que très rarement aujourd’hui, car maintenant chaque photo a déjà une résolution et une qualité très élevées. De plus, je n’utilise pratiquement plus de filtres à dégradé de gris, car la gamme dynamique de l’appareil est extrêmement étendue. Pour le GFX100 II, j’étais curieux de voir les performances de l’autofocus, pour pouvoir élargir la plage d’utilisation de l’appareil.
Le GFX 100 II à l’essai
Ces dernières semaines, je n’avais pas de programme particulier, mais j’étais souvent en route pour saisir les couleurs de l’automne en Suisse pour de nombreux projets de calendriers. Quand j’essaie un appareil, je ne suis pas de ceux qui comptent les pixels. Pour moi, c’est bien plus l’utilisation dans la pratique qui est décisive. C’est là qu’un appareil doit faire ses preuves. Malgré tout, j’ai cherché pour faire certains tests spécifiques des situations difficiles qui mettent vraiment l’appareil à l’épreuve. Ceci surtout pour tester l’autofocus, qui n’est pratiquement pas utilisé dans la photographie de paysage.
Première impression: un appareil maniable, d’un haut niveau de qualité, et bien pensé
Comme le GFX100 S, le GFX100 II est pour moi de sensation très agréable. C’est un appareil d’un haut niveau de qualité, de prise en main ergonomique. Grâce à sa maniabilité, son poids de 1030 grammes ne gêne pas. La plupart des boutons se trouvent aux endroits habituels, et j’ai pu m’orienter intuitivement très rapidement. Au premier abord, j’ai trouvé un peu étrange l’écran d’épaule incliné, mais dans la pratique, il permet une meilleure vue et s’est avéré être réellement un avantage. C’est étonnant à quel point un si petit détail peut faire la différence! J’ai beaucoup appris à apprécier aussi les cinq touches de fonction programmables FN: un photographe ne peut jamais en avoir assez.
Un capteur amélioré et un processeur plus puissant
L’appareil fonctionne parfaitement jusqu’à présent, et même dans le cas de séquences d’images rapides, je n’ai jamais eu le sentiment que le processeur peinait à suivre. Tous les processus sont rapides et fluides.
Le viseur amélioré avec ses 9,44 millions de pixels, est un rêve. On le remarque particulièrement quand l’appareil est en mouvement. Mais même dans la pratique, on n’a pas l’impression que ces processus consomment plus de courant et que la batterie se vide plus vite.
Le point fort: un autofocus rapide et précis
Dans la photographie de paysage, l’autofocus n’est certes pas très important, mais il arrive que l’on veuille réagir à une situation qui se présente pendant la prise de vue, par exemple si l’on veut photographier un sportif ou un animal. Dans ces cas de figure, le GFX100 S était souvent trop lent et n’était pas assez précis. Avec ce nouvel autofocus rapide, dont l’IA est excellente dans l’identification des motifs – plus fiable pour les personnes que pour les animaux –, et la grande rapidité en rafale, je peux désormais photographier sans problème avec le même appareil des personnes et des animaux dans le paysage.
Et puis je m’imagine bien utiliser cet appareil pour des reportages, des shootings, etc. Même si les objectifs ne sont pas conçus pour la haute vitesse et si l’on sent bien qu’il y a beaucoup de verre qui se déplace, l’autofocus est d’une précision étonnante, et s’il est réglé correctement, également d’une grande rapidité. C’est sans doute là la principale différence par rapport aux modèles précédents, et en fait pratiquement inimaginable jusqu’ici pour un appareil moyen format.
Convaincant également dans des situations de lumière difficiles
Dans les situations extrêmes au niveau de la lumière, la gamme dynamique est toujours un sujet crucial et extrêmement important pour obtenir le moins de bruit et le plus d’informations de couleurs possible. J’étais donc très curieux de voir si le nouveau capteur avait une plage dynamique nettement plus importante que le GFX100 S, qui, sur ce point, était déjà top. Mais dans la pratique, ceci n’était visible qu’en y regardant de près et en comparaison directe: dans les zones d’ombres et les parties très claires, le GFX100 offre encore un peu plus de nuances et de dégradés. Mais dans l’ensemble, la qualité de l’image et la gamme dynamique du GFX100 II sont excellentes. Même les photos fortement sous-exposées ou ayant une valeur ISO extrême de par exemple 12800 présentent une qualité et une fidélité de couleur étonnantes.
Viseur d’angle pour un contrôle optimal de moments différents
Dans la mesure du possible, je préfère utiliser le viseur et non l’écran: avec le viseur, je ne suis pas ébloui par la lumière ambiante, et je peux donc mieux contrôler tous les aspects. Dans les situations où je positionne mon appareil très près du sol ou près d’un objet, je ne peux plus bien regarder à travers le viseur. Ici, le viseur d’angle amovible est extrêmement utile. Il me permet de pouvoir regarder sans problème et sans fatigue par le viseur de tous les côtés. Si toutefois il me faut tenir compte du poids ou du volume de mon sac à dos, je peux avoir recours au viseur normal, ce qui est très pratique.
Coup d’œil sur l’objectif GF30mm T/S à adaptateur Tilt
Je suis très curieux de découvrir ce nouvel objectif. Jusqu’à présent, je n’ai jamais pu vraiment me faire aux objectifs à adaptateur Tilt, que je trouve peu commodes, même si je sais qu’ils ont de nombreux avantages. Mais dans la photographie de paysage, la faible profondeur de champs est souvent un défi, étant donné qu’on souhaite éviter de trop diaphragmer. Un objectif grand angle, qui me permet d’obtenir une profondeur de champ importante avec un diaphragme relativement ouvert, c’est bien sûr un rêve. De plus, cela permet d’éviter les verticales convergentes, souvent gênantes dans la photographie de forêts ou dans les réflexions. Je suis vraiment curieux d’essayer ce nouvel objectif.
GFX 100 II – un appareil moyen format polyvalent de grande performance au niveau de l’autofocus et de la vitesse en mode rafale
J’étais déjà très satisfait du GFX100 S, même si je l’avais à peine utilisé dans les situations riches en action. Donc pour moi, la performance de l’autofocus et la vitesse en mode rafale sont un grand pas en avant. Cette amélioration est sans nul doute judicieuse pour tous ceux qui recherchent une utilisation plus polyvalente de leur appareil, ce qui est désormais possible sans problème. Avant le GFX100 II, je n’aurais jamais imaginé qu’un appareil moyen format puisse être aussi polyvalent. Des potentiels d’amélioration? Je n’en vois pas ici, même si, naturellement, puisque je suis photographe de paysage, je souhaite toujours une gamme dynamique encore plus grande, un autofocus encore plus rapide et encore plus précis, et toujours moins de poids et de volume.
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