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30.03.23 retour
La meilleure focale, mais en mieux.
Quand des photographes ambitieux·ses m’interrogent sur leur matériel, c’est le plus souvent parce qu’ils ou elles n’arrivent pas à obtenir des sujets qui se détachent bien (avec une faible profondeur de champ) avec leur zoom de kit et cherchent une solution. J’ai eu des difficultés à proposer une recommandation car le fameux XF35mm f1.4 R ne m’a moi-même pas convaincu sur deux points importants : sa résistance aux intempéries et son autofocus. Le XF33mm F1.4 R WR serait-il la nouvelle solution ? Comparaison.
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Résistance aux intempéries
Quand on se tient derrière l’objectif, on aimerait ne pas se préoccuper d’une averse impromptue qui pourrait endommager notre précieux matériel. Le nouveau XF33mm F1.4 R WR nous permet d’aller au bout de notre session photo sans ciller. Ce robuste objectif a été imperméabilisé à l’humidité et à la poussière à onze endroits, et reste parfaitement fonctionnel jusqu’à -10 degrés Celsius ; il est donc utilisable qu’il pleuve, vente ou neige.
Autofocus
Il existe des différences notables entre les deux objectifs. Pour les comparer, je les ai emportés pendant mes vacances et ai pris quelques photos à Disneyland Paris. Premièrement : les deux objectifs sont agréables et me permettent de m’amuser en prenant mes photos. Cependant, la version actualisée, le XF33, m’aide à prendre des images plus nettes.
Quand je me promène en forêt, au parc d’attractions ou au salon de l’auto, j’attrape mon appareil, je l’allume et je prends des photos. Quand j’utilise le XF33 f1.4 sur mon X-Pro3 ou mon X-H2S, cela fonctionne exactement comme annoncé. Je suis rapide. Si je fais la même chose avec mon vieux 35mm f1.4, cela ne fonctionne pas toujours immédiatement. L’autofocus est beaucoup moins vif. Pas toujours, mais lorsque le sujet bouge, par exemple une sculpture sur un manège à Disneyland, j’ai besoin d’une ou deux photos en plus. Et comme la sculpture est en métal, ne part pas en courant et revient au plus tard après un tour dans la même position, j’ai une nouvelle chance de prendre ma photo. Mais cela ne marche pas comme ça avec tous les sujets.
J’obtiens un joli résultat ave les deux objectifs. Avec le XF33 f1.4 LM WR, je suis content à la première tentative ; avec le XF35 f1.4 R, je préfère faire quelques prises de plus aux prochains tours de la sculpture. Les photos ci-dessous permettent de s‘en faire une idée un peu plus précise.
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test photo avec FUJINON XF33MMF1.4 R LM WR -
test photo avec FUJINON XF 35MM F1.4 R -
test photo avec FUJINON XF 35MM F2 R WR
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test photo avec FUJINON XF33MMF1.4 R LM WR
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test photo avec FUJINON XF 35MM F1.4 R
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test photo avec FUJINON XF 35MM F2 R WR
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test photo avec FUJINON XF33MMF1.4 R LM WR
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test photo avec FUJINON XF 35MM F1.4 R
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test photo avec FUJINON XF 35MM F2 R WR
Si je règle l’appareil sur trois images par seconde et si je fais basculer l’objet de ma photo, ici un Fujfilm X-T4, de bas en haut, la première photo, prise avec le XF33 est beaucoup plus claire. En comparaison, voyez aussi le XF35 f2. Je peux en fait prendre des photos à pleine ouverture avec les deux objectifs, mais c’est plus simple et plus sûr avec le plus récent.
Le dernier modèle n’est qu’un tout petit peu plus lourd et plus gros. Si on n’a pas un appareil dans chaque main pour comparer, on s’en rend à peine compte. La rétroaction haptique du nouveau diaphragme est plus précise et s’arrête parfaitement, et la qualité de traitement est globalement d’un niveau bien supérieur pour un 50mm avec diaphragme f1.4 à ce prix.
Cas pratique : en balade à Cologne
La focale du XF33 f1.4 LM WR correspond à 49.5 sur un capteur plein-format. Il est donc particulièrement polyvalent. Son boîtier compact, son poids léger et son moteur d’autofocus particulièrement précis, comme décrit ci-dessus, lui permettent de s’adapter à une grande diversité de sujets.
Contrairement à un objectif de kit, qui présente une focale variable, le XF33 marque des points avec une super ouverture. Elle offre plus de possibilités créatives pour jouer avec les flous au premier ou à l’arrière-plan ou remettre habilement un sujet dans le focus. Est-ce que ça marche au parc d’attractions ? En ville ? À un anniversaire ? Je choisis le XF33 pour être bien équipé dans la plupart des situations, même si la luminosité se dégrade.
À gauche, mon épouse Denise, qui aime bien utiliser notre FUJIFILM X100V pendant nos balades en ville, et à droite, deux jeunes hommes qui inspectent cette passionnante vitrine. Les structures des sujets de la mise au point sont très fines. Les deux sont des JPG réalisés avec la simulation de film Pro Neg Hi et avec des contrastes et profondeurs légèrement retouchés.
Un artiste de rue qui regarde vers la cathédrale de Cologne et dessine. Avec une vitesse d’obturation de 1/10, j’ai dû guetter quelques passant·es. Le focus est bien calé sur l’artiste, et je n’ai plus qu’à me concentrer sur la stabilité de l’appareil. Filtre : Acros+G.
Conclusion
Le XF33 s’est avéré un compagnon très fiable pendant ce petit roadtrip. Les mauvais focus et les photos globalement floues sont la plupart du temps dus à de mauvais réglages de ma part. Je peux mettre cet appareil dans les mains de n’importe qui sans problème. Je n’ai pas de consignes particulières à donner, on s‘y retrouve tout de suite avec le 33mm et on peut compenser l’absence de zoom en faisant un pas en avant ou en arrière. En contrepartie, on a une lentille légère et fiable, qu’on monte facilement sur l’appareil. Dans un café, en balade dans les rues de Paris ou sur un bateau dans un manège de Disneyland Paris.
Comme la comparaison l’a montré, on peut vraiment tirer de très belles choses de ces deux objectifs. Ma recommandation est donc la suivante : si vous avez un XF35 et aimez photographier des sujets statiques, la résistance aux intempéries semble un argument en faveur d’un changement de matériel. Mais si vous avez un objectif de kit et souhaitez photographier des sujets avec une ouverture de f1,4 pour avoir davantage de latitude en cas de luminosité insuffisante, le XF33 f1,4 LM WR semble tout indiqué pour rejoindre votre panoplie photo.
Photos & Texte: Stefan Lehmann
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