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26.09.24 retour
La laine, la roche et la X-T50 avec Phil Bucher
Phil Bucher, photographe spécialisé dans le plein air et l’art de vivre, s’immerge dans la tradition de la Désalpe. Accompagné de 600 moutons à nez noir du Valais, il documente avec le X-T50 cette symbiose impressionnante qui réunit l’homme, l’animal et la nature. Ce ne sont pas seulement des instants qu’il saisit, ce sont aussi des émotions. Son style incomparable, qui associe des éléments urbains et naturels, confère à cet événement alpin une perspective toute nouvelle. Dans ce récit, il fait partager ses expériences, les défis qu’il rencontre et les enseignements qu’il tire de ce rite ancestral.
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Phil Bucher
Je suis Phil Bucher, photographe de plein air et de life style, et ma passion est de saisir des moments authentiques dans la nature. Mon voyage a commencé par des randonnées et des aventures au cours desquelles j’ai compris la force que peuvent avoir les images pour raconter une histoire. Aujourd’hui, j’associe dans mon travail des paysages naturels et une démarche moderne, urbaine, pour fixer des expériences stimulantes et vivantes.
La fascination de la Désalpe: au coude à coude avec 600 moutons à nez noir du Valais
Le «Schäful» de Belalp est pour moi bien plus qu’un simple projet photographique. C’est un voyage créatif qui m’amène à transformer la réalité en quelque chose d’entièrement nouveau. Y participer pour la troisième fois signifie pour moi devenir une partie de cette tradition ancestrale, mais à ma manière propre. Mon but n’est pas une photo parfaite, mais de trouver le bon moment et le cadre approprié pour créer une image unique. L’appareil fait le reste.
Progresser dans ce paysage à couper le souffle, accompagné de 600 moutons à nez noir valaisans et leurs bergers et bergères, cela fait naître en moi un mélange de respect et de curiosité artistique. J’apprends à chaque fois quelque chose de nouveau, je trouve de mieux en mieux mon propre style, et je découvre comment faire de la réalité quelque chose de surprenant. C’est cette évolution permanente qui me motive et m’inspire.
Démarche photographique
Ma démarche photographique pour la Désalpe s’inscrit dans ma philosophie. Il ne s’agit pas de reproduire la réalité à la perfection, mais d’en faire quelque chose d’unique et de sincère. Mon style de paysage urbain allie des structures claires à des perspectives inattendues, pour créer des moments qui vont au-delà de l’évident. Pour la Désalpe, je voudrais intégrer exactement cette dynamique dans l’environnement naturel. L’association des paysages sauvages, accidentés et rudes de la montagne et des éléments de la Désalpe, riches d’une longue tradition, offre un cadre parfait pour jouer avec les contrastes.
Mon intention est de saisir le mouvement et le silence du paysage – la symbiose entre l’être humain, l’animal et la nature. Je cherche ici des angles inédits, pour saisir l’énergie de la scène et la refléter dans mes photos. Prendre des photos que l’on connaît déjà, c’est facile, mais c’est ennuyeux, on n’apprend rien de nouveau alors.
Fujifilm X-T50: léger, compact, et idéal pour ce projet
Pour ce voyage, j’ai choisi consciemment le FUJIFILM X-T50 de Fujifilm. Il est compact, léger. et parfait pour me permettre d’évoluer avec souplesse au cœur de l’événement. J’ai déjà utilisé le X-T10, mais le X-T50 est nettement plus rapide et offre une résolution impressionnante de 40 Mo. Par rapport à mes modèles de taille plus importante comme le X-H ou le X-Pro, le X-T50 me permet d’avoir moins de poids à porter. Et puis j’aime utiliser le flash intégré.
Avec l’objectif zoom FUJINON XF 18–135mm, j’étais parfaitement équipé pour un travail précis, sans recadrage ultérieur. Je fais 99 % de mes photos telles que je souhaite les utiliser plus tard. J’avais de plus pour les prises de vue le soir et la nuit le FUJINON XF 56mm F1.2, très performant en matière de lumière, qui m’a permis de prendre des photos pleines d’ambiance, floues ou nettes, même dans des conditions d’éclairage extrêmement mauvaises.
Ouvert aux surprises: l’attrait de l’inattendu
Je n’attends rien de concret, j’aime me livrer à la surprise. Et je me réjouis surtout d’instants inattendus, comme la magie de la lumière le matin ou l’étroitesse des liens entre les bergers et bergères et leurs moutons. C’est justement dans ces découvertes spontanées que je découvre les sujets les plus fascinants. Ce que je trouve particulièrement passionnant, c’est la météo annoncée: moitié-moitié, alternance de soleil et de pluie. J’aime ça parce que cela crée des conditions dynamiques, pleines de contrastes. Des changements de temps comme ça donnent aux images une profondeur et une atmosphère toute particulière.
Bien entendu, il y a aussi des défis qui me trottent dans la tête, par exemple, les changements de temps soudains et la nécessité d’y réagir immédiatement. Mais pour moi, c’est justement l’imprévu qui fait le charme, et je suis prêt à y répondre avec souplesse avec mon équipement.
Des rencontres émouvantes et des instants inoubliables à la Belalp
L’une des scènes les plus impressionnantes pendant la Désalpe fut dans tous les cas le moment où, à un endroit clé, – un passage étroit aménagé à la dynamite dans le rocher – je ne suis glissé entre les moutons. J’étais au beau milieu du troupeau, entouré de centaines d’animaux qui m’auraient presque sauté par-dessus pour me dépasser. Cette expérience à fleur de peau était absolument unique et extrêmement intense, car elle m’a permis de vivre la dynamique et le désordre du troupeau à partir d’une perspective entièrement nouvelle.
Ce moment pendant lequel je suis pour ainsi dire devenu une partie du troupeau m’a profondément impressionné. Vivre ça, c’était dingue et excitant, et cela m’a fait ressentir l’énergie et le rythme de la Désalpe d’un point de vue profondément personnel. Mon appareil m’a permis de saisir ce mouvement et cette proximité. Ce fut non seulement un défi sur le plan photographique, mais aussi une relation étroite inoubliable avec ces animaux.
La performance de l’équipement lors de la Désalpe
Bien que la facilité de configuration présente de nombreux avantages, j’ai constaté que la manipulation de mes autres appareils m’est plus familière. Aussi, il m’a fallu parfois un peu plus longtemps pour régler correctement l’appareil. Un autre aspect qui fut ici et là un défi pour moi était la molette du X-T50. Il est arrivé qu’elle se dérègle, ce qui m’a dérangé dans les situations mouvementées. J’aimerais pouvoir fixer la molette pour éviter des changements de positions involontaires et pouvoir réagir plus vite de manière situationnelle.
Les simulations de film du X-T50: une extension créative de la photographie
Étant donné que j’ai presque toujours le même look sur tous mes appareils, je ne fais que rarement usage des simulations de film du X-T50. J’ai toutefois utilisé cette fonction pour le projet de Belalp pour pouvoir créer plus rapidement des photos pour les stories pour Instagram. Normalement, je fais la postproduction sur ordinateur, où je mélange FUJIFILM et mes propres ajustements. Mais pour les situations dans lesquelles je suis hors réseau ou bien où les choses doivent aller vite, la fonction de simulation de film est vraiment un plus. Combinée à l’adaptateur lecteur de cartes pour iPhone en particulier, cela m’a permis d’utiliser mes photos rapidement et très simplement.
Une expérience qui reste: ce que je retiens de la Désalpe
Bien entendu, être en route avec FUJIFILM, c’était vraiment cool, d’autant que j’utilise FUJIFILM depuis un an. Cet appareil s’est avéré parfaitement adapté à ce genre de projet. La facilité de la configuration a été vraiment très pratique pour mettre les images en scène directement sur place. Cette Désalpe a été plus intense pour moi parce que je me suis plongé pleinement dans l’action, et l’appareil m’a aidé à saisir exactement cette dynamique. Ceci m’a permis de fixer cet événement d’une manière qui n’a rien de comparable aux Désalpes auxquelles j’avais participé jusque-là.
Merci Phil!
Aperçu du reportage de Phil
Photo & Texte: Phil Bucher
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