GFX100 II – Saisir des moments pleins d’action avec Til Jentzsch
Le GFX100 II fait-il ses preuves aussi dans des situations qui bougent? Til Jentzsch, photographe indépendant spécialisé dans le domaine de la musique, a profité d’un concert pour tester l’appareil en profondeur, saisissant l’ambiance entre le public et la scène, ainsi que des portraits sur le vif dans les coulisses. Il raconte ici pourquoi les améliorations de la performance et de la rapidité de l’autofocus l’ont enthousiasmé, et comment le GFX travaille avec divers objectifs.
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Til Jentzsch
Je m’appelle Til Jentzsch, je suis photographe indépendant spécialisé dans le domaine de la musique. De plus, j’ai un œil sur la photographie sportive, en particulier la danse/le breakdance. Je fais parfois à l’occasion aussi une session de portrait. J’ai découvert mon enthousiasme pour la photographie à l’école déjà, en faisant des reportages de concerts et de manifestations sportives pour le journal du lycée et la presse locale.
Actuellement, je photographie avec le FUJIFILM X-H2s et le X-H2, associés aux objectifs appropriés pour mes différents domaines de travail (8mm, 16–55mm, 50–140mm, 200mm, 23mm, 56mm). Lorsque FUJIFILM a annoncé le GFX100 II, ils ont souligné le fait que cet appareil pourrait être utilisé, outre dans les segments de moyen format traditionnels comme la photographie de produits, de paysages et de portraits, également pour d’autres sujets, plutôt inhabituels pour un appareil GFX, et ceci principalement grâce à un autofocus amélioré et plus rapide et à une meilleure performance. Ceci a suscité mon intérêt, et je souhaitais essayer l’appareil dans le contexte de travail qui est le mien, pour mes photos de musique. Je voulais savoir si l’appareil ferait ses preuves également avec le GF55mm pour les prises de vue dans les coulisses.
Le contexte du test: un concert du groupe Stubete Gäng
Quand j’accompagne un groupe lors d’un concert ou d’un festival, mon objectif est de documenter la totalité du déroulement de la journée ou de la soirée, de la manière la plus complète possible. Je ne veux pas alors montrer seulement des images typiques, qui pourraient être de n’importe quel concert, mais donner une impression du quotidien des musiciens et musiciennes. Comment se préparent-ils? Qu’est-ce qui se passe juste avant le spectacle, ou juste après? Ce sont ces instants-là que j’aime saisir avec mon appareil.
C’est ce que je voulais faire aussi avec le GFX100 II, en relation avec le GF20–35mm et le GF55mm. La question était de savoir si ceci serait possible avec cet équipement. Mes appareils de la série X-H2 (X-H2s et X-H2) et moi, nous formons une équipe bien rôdée. Ce qui est très agréable avec les appareils FUJIFILM, c’est que la structure des menus est très semblable, sinon même identique. J’ai donc pu configurer le GFX100 II pratiquement comme je le fais avec mes X-H2. Il m’a simplement fallu m’habituer à une autre attribution des boutons, et pour une part des molettes, mais cela n’a pas été un gros problème. Sitôt dit, sitôt fait, c’est parti! Pour ce projet, j’avais prévu sur un week-end un reportage sur un concert du groupe Stubete Gäng ainsi qu’un passage du groupe Klischée au Polyball de l’EPFZ, donc un défi idéal. La seule restriction que j’avais, mais plutôt peut-être sur le plan mental, était de ne pouvoir utiliser qu’un seul appareil. Normalement, je travaille avec deux appareils, pour pouvoir réagir avec plus de souplesse.
Première impression: un appareil époustouflant
Ma première impression du GFX100 II fut la stupéfaction. Grâce au nouveau matériau de la surface, l’appareil a un toucher haut de gamme extraordinaire, et la poignée plus large permet une excellente prise de main même sans grip batterie. L’agencement des touches est très bien pensé, de sorte qu’il est possible de travailler très vite de manière intuitive. Un point que j’ai trouvé très positif est que le bouton de l’autofocus revient au centre si l’on appuie deux fois dessus. Cela facilite énormément le travail. Depuis que j’étais passé de la série X-T à la série X-H2, j’avais regretté de ne plus avoir cette fonction.
La croix directionnelle ne m’a pas manqué. En fait, j’ai même trouvé la navigation à travers les menus ou les photos plus simple et plus fluide. Un autre point fort de cet appareil est le viseur. Bien que très «gâté» déjà par le viseur de la série X-H2, celui du GFX100 II est à mon avis bien meilleur encore. Il est net et clair, même dans des conditions de luminosité mauvaises, et on pourrait croire qu’il a été spécialement conçu pour la photographie dans le domaine de la musique.
L’appareil seul permet déjà de très bien travailler, mais avec le grip batterie supplémentaire, la manipulation devient plus agréable encore. Sans le grip batterie, avec le GF55mm, l’appareil a un aspect relativement petit et peut très bien être «caché» pour les prises de vue en arrière-scène. Avec le grip batterie, le GFX100 II se transforme en véritable «bête de travail». La duplication des touches facilite le passage du format paysage au format portrait et inversement, et le grip batterie permet de manière générale une meilleure manipulation. Vient s’y ajouter le fait que les deux batteries supplémentaires permettent de prolonger considérablement la durée de travail. Quelque 2000 prises de vue plus tard, deux batteries étaient vides et la troisième avait encore un reste de capacité de 60%. L’équipement parfait, donc, pour une longue journée à un festival ou un concert.
Un autofocus précis – même dans des situations de lumière difficiles
J’ai été agréablement surpris par la rapidité du GFX100 II. Il n’est certes pas un X-H2s, mais celui-ci ne m’a manqué à aucun des deux concerts. Pour les portraits avec le GF55mm, l’autofocus travaille rapidement et il reste précis même dans des conditions de luminosité défavorables. Le GFX100 II me permet de réaliser aisément des reportages photographies musicaux pour lesquels j’utilise normalement la série X-H2. En ce qui concerne la taille des capteurs et les mégapixels, il présente toutefois un net avantage.
Même si j’ai un cadrage relativement important, il me reste ensuite encore suffisamment de latitude lors du traitement, sans grandes pertes de résolution. Au niveau de netteté 0, les fichiers sortant directement de l’appareil me semblent beaucoup plus nets qu’avec le X-H2s. C’est déjà un argument en faveur du GFX100 II, même si la comparaison est un peu inexacte puisque, sur le plan du capteur, on ne compare pas forcément la même chose.
Dans l’ensemble, l’autofocus a très bien répondu aux situations de lumière difficiles, même en relation avec le GF20–35mm. J’ai pu ainsi saisir sans problème le saut du chanteur du groupe Stubete Gäng.
Beaucoup de latitude pour les paramètres d’exposition
La gamme dynamique du GFX100 II est tout simplement géniale, même comparée au X-H2s. Pour les moments les plus actifs du reportage, j’ai essayé consciemment de ne pas être en dessous d’une durée d’exposition de 1/250 sec., à chaque fois que c’était possible. Avec le GF20–35mm et une ouverture de diaphragme de 4 en particulier, je me suis souvent arrivé à la limite. La plupart du temps, j’ai réglé manuellement l’exposition à 1/250 sec. ou 1/320 sec. pour un diaphragme de 4, même si j’avais bien conscience du fait que les images seraient sous-exposées. J’ai pu corriger cet effet sans problème lors du traitement ultérieur, pour une part de jusqu’à trois niveaux de diaphragme, et cela malgré un réglage ISO 3200. Dans le cas de prises de vue avec le X-H2s, une réduction du bruit par l’IA dans Lightroom reste nécessaire. Pour les fichiers du GFX100 II, ceci ne fut pas le cas. Cela ne veut pas dire que le X-H2s serait un mauvais appareil sur ce point, mais le GFX100 II m’offre ici une latitude supplémentaire. Il est bon de savoir qu’elle est disponible, même si elle n’est pas absolument indispensable.
Défis au niveau du traitement des données
Bien que je n’utilise pas le tout dernier MacBook Pro, il est équipé d’un processeur M1-Max. Avec un ordinateur plus ancien, j’aurais vraisemblablement eu des difficultés à traiter rapidement les fichiers. Alors que le transfert des fichiers et la création de la prévisualisation dans Lightroom ont été relativement rapides, le travail devint plus lent dans le module de développement. Il est évident ici que les fichiers, étant de taille plus importante, prennent plus de temps, mais il est tout à fait possible de travailler rapidement avec eux. Il faudrait sans doute que j’adapte le déroulement de mon travail sur ce point. Mais dans l’ensemble, il est agréable de développer les fichiers dans Lightroom et d’en tirer le maximum.
102 MP sont-ils nécessaires dans la photographie événementielle? Ça dépend. Dans l’ensemble, les 102 MP sont plutôt «nice to have» que vraiment indispensables. Pour des photos dans la presse quotidienne, sur des sites web ou dans les réseaux sociaux, 10% des 102 MP sont plus que suffisants. Le grand nombre de mégapixels ne devient pertinent que pour les impressions grand format. Mais comme dit plus haut, c’est un avantage de savoir que la plage de traitement est nettement plus grande. La qualité des fichiers du GFX100 II est nettement supérieure à celle du X-H2s, ce qui conduit subjectivement à de «meilleures» photos quand la netteté est un facteur déterminant. Des photos de concerts toutefois ne doivent pas obligatoirement être nettes à 100%. Elles vivent plutôt du moment saisi.
Un bokeh crémeux avec le rapide GF55mm
Le GF55mm s’est avéré être un excellent objectif pour les prises de vue en arrière-scène et les portraits sur le vif. Il me rappelle beaucoup le XF 56mm f/1.2 WR. À la différence du XF 56mm, l’autofocus du GF55mm est suffisamment rapide pour répondre aux situations spontanées. Alors que je préfère le XF 56mm sur le X-H2 pour des portraits, je ne l’utiliserais pas inconditionnellement pour des concerts ou dans les coulisses.
Pour l’arrière-scène, je travaillerais plutôt avec le GF30mm ou le GF45mm pour que ceci corresponde à ce que j’utilise normalement sur le X-H2s. En raison de l’angle un peu plus étroit, il m’a fallu choisir cette fois une perspective différente de celle que je prends d’habitude, mais j’ai pris plaisir à relever ce défi. Non seulement le GF55mm peut être très bien mis en œuvre à l’écart de la scène, mais il m’a convaincu également pendant le concert. Ceci me permit de dégager les artistes et de saisir parfaitement l’atmosphère depuis la table de mélange, avec le public et la scène.
GFX100 II: un appareil complet impressionnant, d’une polyvalence surprenante, expression de l’évolution du lineup de FUJIFILM
Le GFX100 II est un appareil polyvalent extraordinaire, qui fait oublier qu’il s’agit d’un moyen format. Il est absolument adapté pour les reportages, surtout grâce à une performance améliorée et son autofocus plus rapide. Et malgré sa taille et son poids, le GFX100 II permet un travail discret, comme j’en ai l’habitude avec la série X-H. Ce concept d’appareil complet a été pour moi la surprise la plus positive et m’a tout de suite enthousiasmé. C’est pourquoi il n’y a pas nécessairement un groupe-cible spécifique pour cet appareil. Il permet un travail sans problème dans des domaines où un moyen format ne serait normalement pas le premier choix. Si je pouvais, je changerais immédiatement pour passer à cet appareil.
Pour moi qui fais de la photo depuis presque dix ans avec FUJIFILM, le GFX100 II constitue une évolution supplémentaire. La structure du menu suit celle des autres appareils FUJIFILM, de sorte qu’il ne m’a pas été difficile de m’y habituer. J’espère que le matériau de l’extérieur et l’agencement des touches de fonction seront repris aussi dans la série X-H. Ce matériau a au toucher une bonne préhension, les touches de fonction peuvent être adaptées à volonté, et leur emplacement est très pratique. De plus, il est à nouveau possible d’appuyer sur les molettes pour accéder à d’autres fonctions. Le fait que le GFX100 II n’ait plus de croix directionnelle ne me dérange pas. Seule la position du bouton Q n’est pas très pratique, mais il est possible de le désactiver. Si le GFX100 II avait l’écran de la série X-H, ce serait l’appareil idéal. J’ai eu la chance d’essayer le GFX100 II non seulement pour la photographie musicale, mais aussi lors d’un bal. Là aussi il m’a convaincu, mais c’est une autre histoire.
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