29.07.24 retour

GFX100 II & GF500mm :
Wildlife check avec Martin Mägli

Martin Mägli est un photographe professionnel spécialisé dans la nature et les paysages, et qui connaît déjà très bien le système GFX de FUJIFILM. Depuis l’automne 2023, il utilise le GFX100 II, et résume ici ses expériences avec cet appareil. Bien qu’un peu sceptique au départ en ce qui concerne l’autofocus, il a vite su apprécier les atouts supplémentaires qu’apporte cet appareil. Que ce soit pour les reportages, les séances photo ou la photographie animale, le GFX100 II l’accompagne partout. De plus, il nous fait partager dans cette story ses premières impressions du nouvel objectif GF 500mm. Le système GFX, associé au nouveau GF 500mm, sera-t-il adapté à la photographie animale dans la nature?
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Martin Mägli

Je m’appelle Martin Mägli. Je suis photographe professionnel spécialisé dans la nature et les paysages, et je peux dire que je suis l’un des plus connus de Suisse. Outre de nombreux reportages publiés dans des magazines renommés, on trouve des centaines de mes photos dans des calendriers, des livres, des plaquettes, ou encore imprimées sous forme de reproductions murales. J’ai déjà eu la possibilité de faire plusieurs tournées de présentations multivision. Mes photos sont régulièrement primées lors de concours internationaux. De plus, dans le cadre de cours de photographie et d’ateliers privés, je transmets mon savoir aux personnes qui s’intéressent à la photographie. Le système GFX fait partie de mes favoris depuis de nombreuses années. Si tu as envie d’en savoir plus sur moi, tu peux visiter mon site web ou faire un tour sur mon compte Instagram.


L’histoire jusqu’ici et la suite: la performance de l’autofocus au banc d’essai

J’utilise le GFX100 II maintenant depuis octobre 2023. Il m’a fallu tout d’abord prendre confiance dans l’appareil, mais j’ai vite vu que je pouvais me fier à l’autofocus. Depuis que je travaille avec le GFX100 II, mon champ d’utilisation du système GFX s’est considérablement élargi. Aujourd’hui, j’adopte cet appareil également pour les reportages, les séances photo ou la photographie animale etc. En effet, il peut toujours arriver que, dans mes randonnées, je rencontre des animaux. Autrefois, il me fallait dans la plupart des cas régler alors manuellement le focus, et j’avais relativement beaucoup de prises de vue inutilisables. Et puis, du fait de la vitesse de rafale relativement lente, je ratais souvent les moments les plus précieux. Aujourd’hui, avec le GFX, je peux photographier sans problème les animaux sauvages ou me servir de l’appareil pour une séance avec une faible luminosité. En général, l’autofocus trouve le sujet de manière fiable, et cela me permet, grâce à l’excellent comportement au bruit de l’appareil, d’obtenir de merveilleuses photos même avec un niveau ISO élevé.

Vous vous en souviendrez peut-être: dans un article précédent, je n’avais pas répondu à la question de la fiabilité de l’autofocus (AF) dans mes situations de travail personnelles. J’étais vraiment très curieux d’en explorer la performance et j’étais déterminé à tester plus avant sa plage d’utilisation. Ma conclusion: un appareil moyen format est toujours un appareil moyen format, et n’est naturellement pas conçu pour un autofocus haute vitesse. Toutefois, ce que permet le GFX100 II est à un niveau qui aurait été absolument impensable il y a quelques années. La performance de l’autofocus m’a convaincue et a dissipé mon scepticisme premier. L’autofocus est très précis, et, selon l’objectif, rapide. Cet appareil permet donc effectivement de réaliser sans problème même des photos en pleine action.

Test du nouvel objectif GF 500mm

Je ne suis pas quelqu’un qui bricole enfermé dans ses quatre murs. Essayer un objectif en laboratoire et évaluer pour cela des milliers de photos faites par exemple avec les diaphragmes et les distances les plus diverses, ce n’est pas la démarche qui me convient.

Ce qui m’intéresse bien plus, c’est le comportement de l’objectif dans la pratique, par exemple dans la photographie d’animaux sauvages. J’avais espéré pouvoir tester cet objectif avec de jeunes renards, mais je n’ai pas eu de chance, ils avaient manifestement déjà changé de tanière. Mais d’autres occasions se sont présentées, pour des photos de bouquetins et d’oiseaux. D’autre part, j’ai fait également quelques prises de vue arrangées, avec un trépied, pour pouvoir mieux juger de la qualité de l’image et comparer avec le GF250.

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Un poids plume à prise en main agréable, et plein d’astuces

J’ai été dès le départ surpris par le design compact et le faible poids du GF500. Même si l’objectif semble, au toucher, ne pas être tout à fait haut de gamme, il a très bien fait ses preuves. Et puis, les divers boutons sur le côté (limiteur de mise au point et preset focus) permettent des réglages préalables importants. Le collier de trépied à profil Arca Swiss pré-rainuré est extrêmement simple. L’évidement est arrondi à l’arrière ce qui peut conduire à ce que le pied ne puisse être fixé correctement sur le trépied.

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La taille de l’objectif n’est que légèrement supérieure à celle du GF250, et il pèse même 50 g de moins, je n’aurais jamais osé espérer ça. Ensemble avec le GFX100 II, cette combinaison a une très bonne prise en main. De plus, la qualité de l’image est excellente – de mon point de vue déjà à pleine ouverture. Même s’il s’agit d’une focale fixe, l’objectif peut être utilisé pour de nombreux sujets – qu’il s’agisse d’animaux sauvages, de sport, de détails dans la photographie de paysage ou de détails en général (la distance minimale de mise au point est de 2.75m, ce qui permet un rapport de reproduction de 1:5).

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Le système GFX en liberté dans la nature: le sujet peut aussi bouger

À vrai dire, quand j’ai entendu dire que Fujifilm voulait produire un objectif de 500mm pour le GFX, j’avoue que j’étais très sceptique. En réalité, j’ai été très agréablement surpris. Par son poids modéré, la combinaison du GFX100 II et du GF500 permet bien de photographier à main levée. L’IBIS stabilise parfaitement l’image et prolonge le temps d’obturation de jusqu’à six niveaux de diaphragme, et permet des prises de vue à main levée même avec peu de lumière. L’autofocus est silencieux, et, pour un moyen format, vraiment rapide et précis. Pour les sujets qui bougent très vite, le taux de photos inutilisables est un plus élevé, surtout si l’animal se dirige vers l’objectif. Bien entendu, avec une ouverture de f5.6, l’objectif n’est pas très performant en matière de lumière, mais par contre il est extrêmement net et très compact. Grâce à la faible profondeur de champ du moyen format, le motif peut être très joliment dégagé. Le bokeh est très agréable, et je n’ai pas remarqué d’aberrations chromatiques.

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Le téléconvertisseur 1.4x fait certes perdre deux niveaux de diaphragme supplémentaires, mais la qualité de l’image n’en souffre pratiquement pas, et l’autofocus continue de travailler rapidement et avec fiabilité, ce qui peut rendre judicieuse l’utilisation d’un convertisseur.

Certes, le système GFX ne sera sans doute pas le premier choix pour les photographes animaliers, mais pour la première fois dans l’histoire de la photographie, il devient possible de pratiquer sérieusement la photographie animale en pleine nature avec un moyen format. Les détails des photos de 102 Mo dans la vue à 100% sont tout simplement incroyables, et les photos peuvent être recadrées sans problème. Qui veut donc élargir son système sera conquis. Absolument adapté à la photographie animalière en pleine nature!

Impressions
GFX100 II + GF500mm

Résumé

Quand j’ai sorti le GF500 de sa boîte, j’avais en main un objectif étonnamment léger et compact. Je m’attendais à une excellente qualité d’image et je n’ai pas été déçu. Fujifilm a vraiment réussi ici à combiner à la perfection le poids, la taille et la performance. Par cet objectif, Fuji élargit considérablement les possibilités d’utilisation du système GFX. Avec le GFX100 II, la photographie animalière en pleine nature et la saisie de motifs à des distances relativement importantes sont un jeu d’enfants.

La photographie de paysage restant mon sujet favori, le GFX100 II, avec le GF 20-35mm f4, font toujours partie de mes combis préférées.

Photos & texte : Martin Mägli

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