Y a-t-il eu d’autres défis que tu as rencontrés au cours de ce travail?
En tant que photographe, on est responsable de tout ce qui se passe sur le plateau. Il est donc important de planifier le plus précisément possible. Les échasses extra-longues ont été fabriquées spécialement pour le travail, le pantalon extra-long a été spécialement conçu et le gonflage de la balle surdimensionnée a demandé beaucoup d’efforts ! Le jour du shooting, je savais exactement où et comment les photos devaient être prises. Mais beaucoup de choses se font aussi en mouvement, c’est pourquoi l’interaction de l’équipe sur le plateau est tout aussi importante.
Dans ton esthétique réduite, le mouvement joue souvent un rôle central dans tes images. Pourquoi en fait?
Je suis fasciné par le fait que le mouvement rend un motif insaisissable. Il crée une ambiance qui invite à l’interprétation. En revanche, si le motif de l’image est net, c’est-à-dire caractérisé par un haut degré de détail, le message est plus clair, plus tangible, plus réel. Je trouve cette combinaison des deux, de la clarté et du flou, du familier et de l’inconnu, passionnante. Cette réflexion a également conduit à la décision de réaliser le travail en noir et blanc. Pour moi, ce moyen stylistique, le renoncement à la couleur, éloigne encore plus la réalité. De sorte que le rêve reste un rêve.
Tu as réalisé cette édition avec la GFX 100S. Dans quelle mesure la technologie t’a-t-elle aidé à réaliser ce travail?
Une chose est sûre : le capteur moyen format, avec son énorme résolution, me donne une grande flexibilité, non seulement pour ce travail, mais surtout pour les travaux de commande, par exemple lorsqu’une grande quantité de données est nécessaire ou pour choisir différents cadrages. En outre, la précision de l’autofocus m’a donné l’impression de pouvoir travailler plus efficacement. C’est très important, surtout dans les productions où il faut aller vite. Et ce n’est pas rare.