Un appareil dans une main, et un ticket pour n’importe où dans l’autre : un doux rêve que je m’apprêtais à réaliser. C’est sans programme, sans deadline, et sans trajet prédéfini que je commençai mon aventure au Vietnam. Mon objectif ? Ramener des photos qui donnent envie de voyager et qui auraient leur place sur tous les murs. Pour les sujets, je me laisse guider par ma curiosité et ma spontanéité. Ce sont les instants et les rencontres informelles qui me font vibrer.
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Denny Waves
Je m’appelle Denny, je suis photographe de voyage, portraitistes et globetrotteur. La photo m’accompagne depuis plus de 10 ans, et je ne peux – ni ne veux – envisager ma vie sans mon appareil dans les mains. De la photographie de rue à la macro en passant par le sport, je me suis déjà fait la main sur beaucoup de genres photographiques. Mais c’est le portait qui m’apporte le plus d’émotions par rapport aux autres genres. C’est vraiment très spécial de pouvoir donner à quelqu’un une nouvelle confiance en soi par le portrait, en plus d’un beau souvenir.
En faisant la liste du matériel dont j’aurai besoin pour le voyage, je savais dès le départ que j’emporterai forcement le X-T5 et le XF 56mm F1.2 WR. Le facteur de forme du T5 et les caractéristiques d’images exceptionnellement esthétiques de l’objectif 56mm n’ont pas laissé la place au doute. Pour compléter mon kit en essayant de le garder aussi léger que possible, j’ai aussi choisi le XF 16mm F2.8 WR, le XF 23mm F1.4 WR, le XF 33mm F1.4 WR et le XF 70–300mm F5.6–6.3 WR.
Pour moi, le plus important quand je compose mon sac à photo, ce sont la compacité, la résistance aux intempéries et la luminosité. Je dois pouvoir compter sur mon matériel, et il doit correspondre à mon style de voyage aventureux.
Juste avant de partir pour l’aéroport, j’ai tout de même jeté un coup d’œil anxieux à mon X100V, sur l’étagère. Je n’ai pas pu résister et l’ai enfourné dans mon sac. Avec du recul, je suis bien content de l’avoir emporté. Pourquoi ça ? Je vous l’explique dans le rapport qui suit.
X-T5 : autofocus amélioré et plus haute résolution pour des prises de vue super sharp
Avant le début de mon voyage, je travaillais principalement avec le T4, mais j’ai préféré emporter la version d’après, le T5, pour être mieux équipé pour l’aventure dans laquelle je m’embarquais. Depuis, mon fidèle T5 m’a accompagné au Vietnam, en Thaïlande, à Hongkong et au Japon. Et le passage de l’un à l’autre m’a paru simple car presque toutes les commandes se trouvent au même endroit familier. La mémoire musculaire est vraiment incroyable.
L’an dernier, alors que je me trouvais devant la fontaine de Trevi, à Rome, une idée m’est soudain venue : et si je faisais le vœu de quelques améliorations à mon T4 ? J’ai jeté deux vieux objectifs Leica dans la fontaine, et j’ai souhaité que tout se passe bien. Et mon vœu s’est réalisé !
Les plus gros upgrades par rapport au T4 sont selon moi l’autofocus et la résolution. Surtout la reconnaissance faciale, et les nouveaux modes pour animaux et véhicules qui se révèlent incroyablement utiles, surtout dans certaines situations – comme le jour où je voulais photographier des singes qui ne tenaient pas en place à Kyoto ou des tuk-tuks un peu trop motorisés en Thaïlande. C’est surtout l’autofocus animaux qui m’apparaît jusqu’ici comme une vraie bénédiction pendant mes voyages. Parce que ça ne m’arrive pas souvent de patienter pendant des heures en camouflage, à l’affût, couché dans les buissons. La plupart du temps, ces rencontres animales sont tout sauf des rendez-vous. Mais grâce à la fiabilité de mon T5 et au fait qu’il ne s’agisse le plus souvent pas de tigres, j’ai pu prendre des images super sharp et rentrer à l’hôtel en un morceau.
Grace à l’AF animaux, j’ai pu me concentrer sur la composition en sachant que la mise au point serait bonne.
Le T5 me donne environ 50% de pixels en plus par rapport au T4, ce qui m’apporte une bien plus grande marge de manœuvre en retouche. J’ai davantage de flexibilité pour le redimensionnement et je peux entrer bien plus dans le détail de l’image. Par exemple si je retouche un portrait en pied, je peux malgré tout travailler les détails du visage. Au final, le résultat d’ensemble final est vraiment très propre.
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Focale fixe pour image finale parfaite : nouvelle perspective et interaction ludique entre netteté et flou
Il y a pas mal d’aspects techniques qui incitent à utiliser la focale fixe, comme la netteté, la luminosité ou le bokeh. Selon moi, le gros avantage réside dans la manière dont on travaille. Si vous restez immobile en focale fixe, vous obtiendrez simplement plusieurs prises du même cadrage. Le mouvement est fortement souligné, ce qui apporte plus d’énergie et de nouvelles perspectives. Bien entendu, on n’est pas collé au sol quand on utilise un zoom, mais j’ai au moins tendance, avec un zoom, à d’abord régler ma focale de quelques millimètres avant de faire un pas.
Dans une certaine mesure, j’aime bien aussi les limites que m’impose la focale fixe. Selon la situation, je dois réfléchir activement à la focale et donc à l’effet qui conviendra le mieux à mon sujet. Elle m’oblige à mieux regarder. Elle m’encourage à adopter des perspectives inhabituelles et entraîne mon œil à regarder selon une certaine focale. La combinaison de tout cela a beaucoup apporté à ma manière de photographier.
XF 56mm F1.2 R WRXF 56mm F1.2 R WRXF 33mm F1.4 R LM WRXF23MMF1.4 R LM WRXF 16mm F2.8 WRXF 16mm F2.8 WR
Il n’y a qu’en téléobjectif grand angle que je n’étais toujours pas vraiment satisfait de la focale fixe. Lorsque le sujet se trouve loin, j’aime bien pouvoir ajuster le cadrage avec le zoom. D’ailleurs, sur de longues distances, il est souvent difficile, voire impossible, de changer de position par rapport au sujet. Il n’est pas rare qu’il se trouve une gorge, un étang ou une nuée de moustiques entre moi et mon sujet. C’est pour cela que, comme je le mentionnais en introduction, j’ai aussi décidé de partir avec le XF 70–300mm.
Si je n’avais le droit que d’emporter un objet sur une île déserte, je laisserais le kit de survie à la maison et j’emporterai le XF 56mm. Il est tellement lumineux qu’à tous les coups je peux aussi allumer un feu (information non vérifiée). Après une analyse rapide de ma bibliothèque Lightroom, on n’est pas étonné de constater que le XF 56 est responsable d’une grande partie de mes photos. Environ 60% de l’ensemble des photos qui ont passé mes filtres de sélection ont été prises avec cette lentille. Ce que j’apprécie le plus sur cet objectif, c’est le jeu très harmonieux entre les nets et les flous. La zone de mise au point et très, très nette, même en F1.2, tandis que le bokeh de l’image lui apporte une tridimensionnalité plutôt flatteuse. On n’est pas obligé de tout photographier en 1.2. Mais ne pas le faire, ce serait un peu du gaspillage de lumière, non ? J’aime beaucoup jouer avec des éléments flous au premier comme à l’arrière-plan, et cette atténuation a ici toute sa place. Le grand diaphragme du XF 56mm me donne aussi une grande marge de manœuvre dans la composition.
Grâce à la grande taille du diaphragme, je détermine plus précisément la visibilité des éléments des premier et arrière-plan. Cela me permet de diriger le regard de la personne et de construire le contexte de manière plus délibérée.
Même avec l’expérience accumulée depuis le début du voyage, je choisirais encore aujourd’hui le même matériel. Si je voulais élargir la liste, j’envisagerais uniquement le 30mm macro. Sur les îles Koh Samui et Phu Quoc, j’ai fait deux rencontres très photogéniques, des lézards et des mantes religieuses. Le 70–300mm m’a fait des photos rapprochées très réussies, mais avec un objectif macro spécifiquement conçu pour ça, j’aurais pu encore largement améliorer le résultat. Et il se trouve que le nouveau 30mm est un poids plume, plus léger que mon portemonnaie à Tokyo. Bien que tout semble high tech au Japon, les Japonais ne se sont jamais défaits de leur amour pour les pièces.
Des photos intuitives grâce au retour de l’écran rabattable
Ce que je préfère sur le X-T5 m’a déjà coûté des amitiés en photo. C’est presque une question de religion. Oui, je parle bien de l’écran rabattable/orientable. Déjà, je suis un adepte convaincu de l’écran rabattable, et je n’ai jamais vraiment pu me faire à l’écran orientable, plus flexible. Quand le T5 est revenu à ses racines en repassant à l’écran rabattable, ça m’a arraché un Alléluia passionnel. Bien sûr, c’est une question d’habitude, et les deux présentent avantages et inconvénients. Mais pour moi, l’écran rabattable est bien plus intuitif. Je crois que c’est lié à sa position plus centrale sur l’appareil (et c’est d’ailleurs sa place). J’utilise surtout cette fonctionnalité en street photo ou en portrait. Je peux plus facilement prendre des photos de rue avec l’appareil au niveau des hanches sans trop attirer l’attention. Pour les portraits, je préfère la plupart du temps travailler avec un angle un peu plus profond. Cela donne l’impression que la personne est un peu plus grande, plus imposante. Et comme ça, l’appareil ne cache pas trop mon visage et je peux communiquer plus directement avec mon modèle.
La saison des pluies en Thaïlande a fait la part belle aux étangs dans mon portfolio. Sans écran rabattable, j’aurais dû aller me faire masser après chaque séance.
X-T5 : fascination pour la photo passion, sur toute la ligne
Après environ trois mois d’utilisation, je peux déclarer sans retenue que le T5 et moi avons passé une très belle lune de miel et sommes maintenant prêts pour un long voyage ensemble. Pas une journée ou presque ne s’est passée sans que je touche au déclencheur ou à l’écran rabattable.
C’est surtout le système d’autofocus qui m’a plu. Le mode reconnaissance du sujet me permet, dans de nombreuses situations, de me concentrer sur la composition de l’image tout en sachant que la mise au point sera bonne. Pluie à Bangkok, grosses averses à Phu Qoq, restes de mousson à Osaka : j’ai eu, pendant mon voyage, un temps souvent humide et orageux, l’occasion rêvée de tester la résistance aux intempéries du X-T5 et de l’objectif WR. Le matériel a tenu bon, et je ne peux pas en dire autant de mes chaussettes détrempées ni de mon guide touristique à Osaka. Les conditions défavorables ont finalement créé une atmosphère particulière pendant ma chasse aux sujets pluvieux, et j’ai pris certaines de mes photos préférées pendant ces moments.
En plus de toutes ces finesses et astuces techniques, la série T suscite chez moi une fascination que j’ai du mal à décrire. Le disque physique du diaphragme, le toucher des commandes, son look un peu rétro y sont certainement pour quelque chose. Le diaphragme a même un côté ASMR pour moi. Clic, clic, clic et nous voilà de nouveau en F1.2 ! Cet appareil et cet objectif sont juste agréables à utiliser. Et même après 90 jours, je me lance toujours avec autant de motivation à travers le monde pour capturer la lumière, les ombres et les couleurs.
Photo & Texte: Denny Waves
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